Ses principes

L’unité du corps et de l’âme

Selon la vision anthropologique d’Hildegarde de Bingen, l’homme est un être immatériel et matériel. Ce qui est immatériel, l’âme, anime ce qui est matériel, le corps. L’âme et le corps sont indissociables ; la santé concerne à la fois le corps et l’âme.

L’hygiène corporelle est indispensable.

Mais une âme malade peut faire souffrir un corps en pleine santé et le rendre malade. Hildegarde donne des conseils pour la santé de l’âme et pour celle du corps.

Dans l’un des livres du grand tryptique (Livre des Mérites de la Vie), elle évoque les vertus, ces forces morales et spirituelles protectrices et curatives contre les maladies.

L’unité de l’homme et du cosmos dans les 4 éléments

De manière inhérente à leur culture, la plupart des médecines primitives (médecine hippocratique, médecine chinoise, médecine indienne…) sont nées en observant l’homme en interaction avec le monde qui l’entoure.

À la suite d’Hippocrate et des autres médecins de la Grèce antique, Hildegarde rappelle que l’homme est constitué des 4 éléments du cosmos : l’air, le feu, la terre et l’eau.

Chaque élément résulte de la combinaison de 4 énergies élémentaires : le chaud, le froid, le sec et l’humide. La santé de l’homme et l’harmonie du cosmos viennent de l’équilibre de ces éléments et de ces énergies élémentaires. L’homme porte une très grande responsabilité dans cet équilibre.

De la théorie des humeurs, est née la théorie des 4 tempéraments hippocratiques (nerveux, bilieux, lymphatique, sanguin). Hildegarde reprend la théorie des humeurs et des tempéraments avec des subtilités propres.
Selon elle, deux humeurs sont dominantes et sont appelées “flegmes”. Les deux autres sont appelées « liqueurs ». Avec la combinaison de ces humeurs, elle définit 12 tempéraments.

La nature des espèces de la création

Dans son livre Physica, autrement désigné par Livre des subtilités des créatures divines, Hildegarde décrit les différentes espèces végétales, animales, minérales en regard de trois caractéristiques.

• La “viridis” en latin ou « viridité » en français. Elle désigne l’énergie interne, la force vitale
• La “subtilité” désigne la force secrète, le caractère propre d’une espèce
• La nature chaude ou froide, sèche ou humide

Ces trois caractéristiques dépendent des 4 éléments qui influencent la croissance, la vie et la reproduction de l’espèce. En fonction d’elles, Hildegarde détermine le bénéfice ou la nocivité d’une espèce pour l’homme.